Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 09:22

100_6329.jpg

 

Chères amies et chers amis,

 

Je vous invite à lire et signer la contribution "La Rénovation en marche". Elle fixe clairement nos objectifs et notre volonté de rénovation dans l'intérêts de nos militants, de notre parti et de notre Fédération des Bouches du Rhône.

 

Bonne lecture, bon choix et bonnes vacances pour les chanceux.

 

« La rénovation en marche »
Introduction

 

Depuis maintenant plus d’un an, le processus de rénovation a été collectivement initié au sein de la Fédération des Bouches-du-Rhône. Cette entreprise exigeante porte une ambition de long terme. Elle se révèle en effet nécessaire pour espérer construire. Elle porte la volonté d’une implantation durable du Parti Socialiste des Bouches-du-Rhône, la reconquête des territoires perdus et le rassemblement des forces militantes autour d’un projet commun et partagé : celui de redresser notre pays et notre territoire pour une société juste et solidaire. Sans projet d’avenir, sans rénovation, nous ne serons jamais aptes à relever les défis posés par les évolutions économiques et sociales de grande ampleur qui ont modifié en profondeur, depuis trente ans, le visage du département. Une nouvelle dynamique prend place sur les belles victoires obtenues lors des présidentielles et législatives dans le département. Elles ne peuvent se dissoudre dans de dérisoires querelles d’egos. C’est pourquoi nous, militants et adhérents de la Fédération, plaçons la rénovation et la construction d’un projet à 20 ans pour le territoire des Bouches-du-Rhône, au cœur de cette contribution.

 

Une méthode : le rapport Richard

 

Le 21 juillet 2011, les adhérents du Parti Socialiste du département ont donné vie à cet impératif de renouveau, en plébiscitant les 10 préconisations formulées par la commission Richard. Par leur vote, ils ont exprimé leur attente d’une fédération indépendante, respectueuse de tous et totalement démocratique. Depuis un an, ces recommandations sont mises en œuvre avec efficacité, et votées à l’unanimité par le secrétariat fédéral collégial. Mais il nous faut garder le cap. Les 10 directives constituent le socle indivisible de la rénovation, et doivent être scrupuleusement respectées. Aucune entorse à l’intégrité du processus ne devra être acceptée, car la rénovation ne peut se faire à la carte, appliquée de manière fluctuante, au gré des circonstances, réduite au rang de gadget et utilisée comme outil de communication.

Quels que soient les efforts à entreprendre pour redéfinir notre fonctionnement, quel qu’en soit le coût, il nous faudra appliquer l’intégralité des recommandations du rapport Richard, dans un délai raisonnable. Cela signifie notamment que les sections seront bien redécoupées et stabilisées sur des bases objectives, et que les relations entre les responsables fédéraux et l’appareil politico-administratif seront mieux encadrées pour limiter les relations de tutelle des élus sur le parti.

 

 

La Rénovation par les militants, pour les militants

 

Nous défendrons l’idée d’une rénovation, inscrite en profondeur dans le fonctionnement du parti partagée par chaque élu et chaque adhérent. La rénovation se fera avec les militants. Elle doit être soutenue par tous. Le Parti Socialiste tire sa force, sa grandeur historique, du lien particulier noué entre la cause qu’il défend et les femmes et hommes qui la portent. Contrairement aux caricatures qui le visent, le Parti Socialiste n’est pas un parti de cadres, peuplé d’élus, de technocrates et d’experts. C’est un parti qui, même questionné par sa perte d’influence dans certaines couches sociales, reste un mouvement politique ayant préservé un ancrage privilégié au sein de la société.

 

C’est pourquoi lors des désignations nationales et européennes, il demeure nécessaire de consulter le suffrage militant avant que les candidatures soient définitivement ratifiées en Conseil National, conformément aux statuts. Les instances nationales du Parti ne doivent intervenir en effet qu’en dernier recours dans le processus de désignation, en situation de litige ou de manquement grave au fonctionnement du parti.

 

Le vote des adhérents socialistes ne peut pas être sacrifié au profit des négociations fractionnelles, des accommodements de coulisses. Chaque étape décisive de la rénovation devra être soumise à ratification militante, car le Parti Socialiste ne saurait avoir peur de lui même et que nous aspirons tous à animer et renforcer un Parti rajeuni, moderne, ouvert et conquérant.

 

 

Une unité garante du rassemblement des socialistes des Bouches-du-Rhône

 

L’heure est encore à la joie et à la satisfaction après les belles victoires de la présidentielle et des législatives ici dans les Bouches-du-Rhône, mais il va être très rapidement nécessaire de se remettre au travail pour aborder dans les meilleures conditions les prochaines échéances électorales. L’échéancier qui nous attend est particulièrement resserré. Dès l’année 2013, les différentes sections devront être opérationnelles pour lancer les campagnes de 2014 des municipales, des européennes et des sénatoriales. Il faudra également être prêts à relever le défi des nouvelles élections centrales et régionales quelle que soit la forme qu’elles prendront.

Dans ce calendrier extrêmement rapide, la division n’a pas sa place. Nous ne pouvons nous permettre de faire de ce Congrès le théâtre où se règleront les questions de leadership et de candidatures aux municipales à Marseille.

 

Le devenir politique de Marseille est bien entendu un enjeu primordial, tant pour la Fédération des Bouches-du-Rhône que pour le Parti Socialiste Français. Tous les efforts devront être consacrés à ce combat pour redonner Marseille à la gauche en 2014, 19 ans après la défaite de 1995. Néanmoins, les tensions, déjà éprouvées, autour de la question de la désignation de la tête de liste pour ces élections, ne doivent pas paralyser et prendre en otage la Fédération dans son entier. D’autres espaces démocratiques se révèleront plus adéquats pour régler cette question dans le respect des ambitions de chacun, le moment venu. Le Congrès doit constituer une séquence où la pluralité des situations et des problématiques départementales sera respectée, dans Marseille, et hors Marseille.

Une force prête à répondre aux enjeux de notre temps

 

Les Bouches-du-Rhône changent. Les français, les habitants des Bouches-du-Rhône, nous attendent pour répondre à des défis majeurs et aux difficultés renforcées par une crise économique et sociale qui touche encore plus durement les plus fragiles. Près de 18% des habitants des Bouches-du-Rhône vivent sous le seuil de pauvreté contre 13% à l’échelle nationale. Face aux difficultés pour se loger et se déplacer, l’attractivité de nos territoires demeurera-t-elle ? Nous devons agir et être force de proposition pour un pacte social renouvelé et une justice rétablie. Comment préserver l’emploi ? Quel soutien faut-il apporter à l’économie ? Comment anticiper les mutations actuelles ? Ces enjeux sont décisifs pour les Bouches-du-Rhône et les socialistes doivent impérativement s’en saisir à bras le corps pour le quotidien de nous tous. De ces questions cruciales et de leur capacité à y répondre dépend la qualité de la pérennité de leur ancrage local. Comme l’ensemble des départements de la frange méditerranéenne, ce territoire a vu sa population considérablement évoluer, sous l’effet des dynamiques sociales, économiques et démographiques. Ces profondes mutations urbaines et périurbaines posent de nombreux défis politiques aux socialistes, qui doivent impérativement repenser leurs rapports aux populations locales, sous peine de voir leur ancrage s’éroder inexorablement. Bastion historique de la gauche, les Bouches-du-Rhône votent pourtant désormais systématiquement à droite à l’élection présidentielle depuis 1995. Accompagner politiquement ces transformations est indispensable pour ne pas disparaître de la carte politique départementale. C’est pourquoi il nous faut impérativement porter une ambition prospective, visionnaire, sur les grands dossiers qui structureront l’avenir des Bouches-du-Rhône, pour épouser le changement, et non plus le subir.

 

Une coopération entre les territoires

 

La question politique centrale qui se posera dans les prochains mois sera celle de l’évolution juridique et politique des relations entre territoires, au travers de la modification de la réforme territoriale et le lancement de nouvelles étapes dans la décentralisation. Au centre de notre réflexion, se situe le refus de la création d’une métropole, au sens que lui confèrent les textes actuels, à savoir celui d’une entité bureaucratique aux compétences confuses, et ne respectant pas le principe d’autodétermination des communes. La métropole constitue une mauvaise réponse juridique à un véritable problème, celui de la faiblesse des coopérations existantes pour aménager efficacement le territoire. Les coopérations que nous prônons pour notre part, à travers la création d’un Pôle Métropolitain, se basent sur des relations de respect de l’autonomie des territoires et des communes. Le dossier de l’intégration des autorités organisatrices des transports est emblématique de cette méthode de concertation, qui sera renforcée.

 

La lutte contre les déséquilibres territoriaux ne se fera pas par une solution juridique autour du statut de métropole, mais par la réponse politique de la nécessaire redynamisation économique du cœur de l’aire métropolitaine : Marseille. Marginalisée historiquement par sa propre périphérie, Marseille nécessite un plan d’aide et de développement spécifique, mobilisant des moyens renforcés, notamment de la part de l’Etat. Nous porterons la réflexion et des propositions sur cette question.

 

Un programme de travail cohérent clair et actif

 

Nous proposons de décliner l’ensemble de ces principes au travers d’un programme de travail, formalisé et opérationnel, qui guidera l’action de la Fédération pour les prochaines années. Pragmatique, il sera immédiatement appliqué au lendemain du Congrès.

 

Ce programme se décline en plusieurs points :

 

1. Le lancement d’un grand débat sur l’aménagement de notre territoire à 20 ans dans le cadre d’une réflexion sur la localisation de l’emploi, du logement, des transports avec une approche sur les déplacements domicile-travail. Il est nécessaire de penser et d’accompagner la structuration d’un développement économique innovant et la reconversion des filières industrielles, tout en préservant notre richesse environnementale. En outre, une réflexion sur les relations du Grand Port Maritime avec son hinterland sera déterminante pour envisager les conditions du développement futur des activités industrielles et commerciales pour tout le département.

 

2. L’organisation de primaires pour les municipales, dans les villes de plus de 100 000 habitants. Les primaires citoyennes ont été une formidable réussite durant la campagne présidentielle. Elles ont représenté une occasion unique de renouer le lien entre le peuple de gauche et le Parti Socialiste, autour d’une expérience démocratique unique. Cette dynamique doit être réaffirmée lors des municipales dans nos plus grandes villes, dès lors qu’il n’y a pas de sortant socialiste.

 

3. Renforcer les compétences des mairies d’arrondissement à Marseille. La démocratie de proximité souffre, à Marseille, d’un découpage arbitraire, établi pour des raisons politiques, des arrondissements de la ville en secteurs. Comme Paris, comme Lyon, Marseille mérite des maires et des conseils démocratiquement élus dans chaque arrondissement de la ville, avec de nouvelles compétences.

 

4. Promouvoir le renouvellement des listes et du personnel politique local. La Fédération devra se positionner en autorité morale pour garantir qu’en pratique, au moment de désigner les candidats et futurs élus, une place significative soit donnée à ceux qui incarnent le rajeunissement, la diversité, l’ouverture, la pluralité des opinions. La revendication de la création d’un véritable statut de l’élu sera défendue, afin d’affaiblir le recours au cumul des mandats. Il est également une évidence bonne à réaffirmer que la parité dans toutes les instantes dirigeantes sera appliquée. Le MJS sera partie prenante de nos organes de décision, dans le respect de son autonomie qui fera l’objet d’une charte renouvelée à chaque congrès du Mouvement. Par ailleurs, dans un souci d’égalité des chances, la Fédération doit poursuivre et renforcer son programme de formation des militants et s’attacher à offrir à chaque nouvel adhérent un accueil dynamique et formateur. Par ailleurs, chaque député sera incité à ouvrir une « Maison de la circonscription » sur son territoire, afin d’être au plus proche de la population et pouvoir affirmer la présence sur le terrain du Parti Socialiste.

 

5. Appliquer strictement les statuts. Les entorses faites à nos statuts ne devront plus être tolérées. Le respect des règles communes et collectivement établies reste le meilleur garant des libertés militantes contre l’arbitraire. Aucune aventure individuelle ne peut avoir d’avenir en dehors de la légitimité conférée collectivement par le parti. Nous nous sommes dotés démocratiquement de nouvelles règles internes ces derniers mois. La Fédération devra veiller à leur application, notamment en ce qui concerne la parité. La haute autorité de contrôle des opérations de vote devra être maintenue et mobilisée pour la surveillance de nos scrutins internes.

 

6. Poursuivre le choix de la transparence et de la gestion rigoureuse. Dans son rapport d’enquête, Alain Richard a tenu à préciser que « La tenue de l’administration et des procédures statutaires dans la fédération est très correcte. Le professionnalisme des salariés de la fédération est reconnu par tous. La gestion financière est empreinte d’un vrai souci de régularité financière. » Ce n’est pas un hasard si depuis 10 ans, après la remise à plat du fonctionnement administratif et financier, la Fédération des Bouches-du-Rhône reçoit le satisfecit de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et de Financement des Partis Politiques. Vis-à-vis des adhésions, il faudra évidemment poursuivre le travail de transparence et de régulation opéré par la Commission des Adhésions dont le travail a été largement reconnu dans le rapport Richard qui note que « la commission d’enquête se plaît à constater que les questions d’effectifs ne donnent lieu à aucune contestation. Les variations observées d’une année sur l’autre dans la reprise des cartes d’adhérents, en fonction de l’approche d’un vote important, sont semblables à celles qu’on observe dans tout le PS. »

 

Conclusion

 

Notre seul objectif commun doit être la rénovation de nos pratiques et le renouvellement de notre personnel politique autour d’un projet pour l’aire métropolitaine de notre département. Unité, respect et espoir doivent guider notre action pour préparer l’avenir du Parti Socialiste.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires